1953

Conférence :

A. Andrieux, de Toulouse, étudiant à l’Université de Nancy, a fait une conférence à la Maison des Jeunes, les 3 et 10 mars, devant un public relativement large. Cette conférence, complètement en Espéranto, avec des diapositives, avait pour thème un sujet qui n’était pas très apprécié des espérantistes: l’énergie nucléaire. Grâce à l’habileté du conférencier, cette conférence a atteint un niveau universitaire, comme les conférences des Universités d’été.

Distinction : Monsieur Louis Collin, inspecteur de la Poste a la retraite, ancien président du groupe de Nancy, a reçu l’Ordre de la Légion d’ Honneur (en raison d’une carrière entièrement dévouée au travail, non pour son action en faveur de l’espéranto) .

De nouveaux prospectus : l’Office de Tourisme de Nancy a édité un dépliant artistique avec de courtes explications en 4 langues : français, anglais, hollandais et Esperanto.

Cours : Depuis octobre, 3 cours ont eu lieu, tous à 20 h 30, les lundis et mercredis à l’école technique, 6 Rue Clodion, et le vendredi à la Maison des Jeunes. D’après ma mémoire, Mme Fondrillon en dirigeait un, M. Colnot un autre et Fabien Chanut dirigeait celui de la Maison des Jeunes.

En outre un autre cours avait lieu au Cercle du Travail.

TEJO

L’organisation de Tejo n’était pas au point et nous ne recevions pas le journal souhaité. Je me suis pleins et j’ai reçu en mars 1953, de l’intermédiaire principal français de Tejo, Daniel Luez (encore maintenant délégué de UEA à Laon (52), une lette dans laquelle il me proposait de gérer les adhésions à Tejo dans 14 départements du nord-est de la France (Champagne, Lorraine, Alsace, Franche-comté, Bourgogne). J’ai tout de suite accepté et commencé à agir. J’ai pu alors faire paraître un appel en français, dans la Informilo qui était distribuée à tous les membres de Tejo depuis après 1949, (non obligatoirement espérantistes expérimentés) et à tous les élèves des cours par correspondance.

Dans cette première information, j’expliquais que la section française de Tejo était maintenant organisée, que nous demandions à tous les espérantistes de mins de 30 ans d’ahérer. Tejo n’avait pas pour but de concurrencer UEA, mais seulement de permettre à des jeunes, grâce à une cotisation modeste (280 F par an) d’adhérer à l’organisation mondiale de la jeunesse. J’ai essayé de recruter pour le congrès de Tejo à Wörgl (Tyrol) en août, (moi-même je ne pouvais pas y participer, car mes vacances avaient obligatoirement lieu en juillet). Nous avons aussi conseillé d’être abonné à la « Informilo » (seulement 20 F par an) pour recvoir des informations sur la section régionale maintenant constituée.

Mon idée était que dans la maison des jeunes de Nancy existent 2 sections : L’une des adhérents au cercle des jeunes de SAT, l’autre de celui de Tejo. Pierre-Louis m’a dit non (pour commencer)…

A Pâques 1953, pierre-Louis a organisé en collaboration avec les membres de SAT, à Freiburg, une rencontre internationale dans l’auberge de jeunesse de cette ville.  J’ai envoyé une circulaire à tous les élèves du cours par correspondance. Parmi mes élèves, soit du cours du soir, soit du cours par correspondance, une dizaine sont venus et ont permis de remplir un autobus pour voyager jusqu’à Freiburg. Certains venaient du nord de la Meurthe et Moselle, d’autres sont montés en chemin, à Baccarat ou à Raon l’Etape. Avec les membres de SAT de Nancy, nous étions environ 30, peut-être un peu plus nombreux que les allemands qui nous attendaient. La rencontre était sympathique, les discussions intéressantes, avec une très belle excursion au Mont Feldberg le point culminant de la Forêt Noire. Seul point noir: Par un programme adapté, les organisateurs ont essayé (sans succès) de contrer les personnes intéressées pour participer à la messe du dimanche pascal. Finalement, elles ont cependant pu être présentes mais il restait de la rancœur chez quelques unes. Moi-même, non concerné, ne suis pas intervenu (provisoirement…)

Note de Jean – Paul Colnot au sujet des relations entre les 2 groupes espérantistes de Nancy.

a la Maison des Jeunes , Pierre Louis décida, que 2 cours par semaine (le sien et le mien) c’était bien, mais que nous avions aussi besoin de nous réunir pour discuter. En outre , il commençait à préparer pour 1954 le congrès mondial de SAT. Bien, à juste titre

Mais moi – même, 2 fois par semaine, je faisais du sport, et je commençais à avoir un certain succès, après plus de 2 ans d’entraînement intensif. La réunion était justement fixée pendant une de ces soirées sportives.

Je dis : « Je n’arrêterai pas le sport, en outre je pratique suffisamment la langue, ma participation n’est pas absolument nécessaire ». Et la première réunion eut lieu .

Pendant le cours suivant, tous mes élèves du cours du soir se sont révoltés:  » Pourquoi vous ne nous avez pas averti, que l’Espéranto était une affaire politique ? Pour nous, c’est fini, nous sommes très mécontents, et nous ne désirons plus apprendre la langue »

Je fus très surpris. « Qu’est-ce qui s’est passé ? Expliquez ».

Et ils ont expliqué … Le sujet de la discussion était l’ astronomie, Pierre Louis a profité de l’ occasion, pour attaquer les religions, les prêtres, les gouvernements, etc. Il a même ajouté : « Ceux qui ne pensent pas comme moi ne peuvent être que des idiots ! « .

Toute la discussion ayant eu lieu en Esperanto, le groupe de SAT y participant également , mes élèves n’étant pas capables de bien s’ exprimer en Esperanto, personne n’eut le courage de protester.

Le hasard voulait aussi, que presque tous mes élèves étaient catholiques (3 venaient du lycée catholique St Joseph). J’étais consterné.

J’ai connu Pierre Louis pendant plus de 2 ans. J’avais pour lui une grande admiration et de l’amitié.

Depuis le début on savait, en d