1952
Visite
45 Hollandais, Amis de la Nature , en grande majorité espérantistes , ont passé la nuit à Nancy le 19 avril 1952 . Ils furent reçus à la Maison des Jeunes .
Cours
La 2ème année du cours du soir 6 personnes ont adhéré et par correspondance 62 .
Bien sûr tous les élèves ne travaillaient pas, mais pendant l’hiver 52, je devins fou à corriger tous les devoirs qui arrivaient; j’en ai dénombré plusieurs centaines ! .
Pierre Louis et plusieurs membres de SAT m’aidèrent un peu .
Mais j’ai rapidement commencé à sélectionner les meilleurs élèves , pour leur proposer une collaboration dans la correction des autres élèves .
Le premier fut Pierre Viry, alors étudiant à Nancy, maintenant professeur agrégé d’ anglais , qui travailla avec moi pendant de nombreuses années, jusqu’à son mariage, son déménagement à Mulhouse, après quoi il disparut.
En tout, 10 élèves du cours par correspondance finirent le cours cette année.
Je cite rapidement :
– Bernard Preaux de Ville-Houdlemont ( 54 ) ;
– Andre Wagner de Dieuze (57) fut très actif et créa un groupe de jeunes membres espérantistes des auberges de jeunesse jusqu’en 1956, quand il tomba gravement malade, il rompit alors tous les contacts, maintenant il s’occupe d’une association de handicapés espérantistes ;
– Renée Roussel de Herserange (54)
– Michel Chevrier de Baccarat (54) qui participa longtemps aux rencontres
– Francois Bourgeois de Remereville (54) , qui assista jusqu’à quelques années aux cours du 3eme degré à Nancy
– Micheline Janot , Thiaville ( 54 ) , qui devint ma femme 4 ans plus tard
– Fernand Neel de Vignot (55) maintenant habite près de Reims
– Madeleine Legille de Pompey (54)
– Liliane Janot, mon actuelle belle-soeur
Quels cours j’ai utilisé ? .
Je voulais absolument un cours neutre, donc je n’ai pas utilisé le » Cours Rationnel » de cette époque .
J’ai choisi le » Cours Pratique » édité par la Librairie Centrale Espérantiste à Paris (aujourd’hui disparue).
Il s’agissait d une édition neutre du » Cours Rationnel « . Ensuite, j ai commencé à utiliser le cours de Monsieur Ferez (Strasbourg) : 22 leçons sous forme de dépliants .
Et que dire des finances ?
La première année s’est terminée par un déficit de 1.455 F.
La deuxième année, j’ai encaissé et j’ai dépensé presque 30.000 F, le déficit était seulement de 649 F.
J’ai financé, par mon budget personnel, l’achat des cours, à la fin de l’année le déficit de mon budget personnel était de 6.519 F, mais il restait un stock de livres de cours.
Les élèves payaient une cotisation de 450 F pour le livre et de 250 F pour le cours Ferez.
Nouveau groupe
A Nancy, s’est créé un groupe de cheminots espérantistes. A l’initiative de Monsieur Chapellier, les espérantistes cheminots se sont réunis le 25 novembre, et ont créé un groupe local de cheminots espérantistes. Responsable : Jean Chapellier ; Secrétaire : Geneviève Colin ; Trésorier : Marcel Brezol. Les réunions avaient lieu le premier mercredi de chaque mois au secrétariat du responsable adjoint de la gare.
Rapport de Mme B.Fondrillon au sujet du 37ème congrès universel d’Oslo, rapport non officiel, qui donne des impressions sur l’accueil, la clarté et la simplicité. Clarté d’un pays qui semble toujours blanchi dans la lumière de longues journées, avec de l’eau entre des prairies vert clair et des for^rts de sapins noirs et des bateaux sur des fjords bleus. Simplicité de l’accueil des habitants, dans les parcs publics où abondent des fleurs, dans les maisons de bois de la campagne…
Autre rapport sur Oslo, rédigé par une espérantiste des chemins de fer ? , Geneviève Collin. Après un très beau voyage, elle a commencé à faite de rapides progrès en discutant avec de nombreux espérantistes. Des personnes de 23 pays pour lesquels il n’existait plus de barrières de langues y ont participé. Des visites d’Oslo (Château royal, parcs, jardins botaniques, stations de ski) l’ont ravie. Elle a aussi profité d’une inauguration solennelle dans un vaste théâtre, de nombreuses conférences (spécialement de Ivo Lapenna), d’une conférence très intéressante d’une femme indonésienne sur la position sociale des femmes en Indonésie, d’une visite d’une mine d’argent, de plats typiques de la Norvège, d’un très bel après-midi artistique, avec musique et variétés, réception grandiose à l’Hôtel de Ville. Elle a également admiré la beauté de la nature de la Norvège, les promenades en bateaux dans les fjords, les lacs bleus, la beauté et les couleurs agréables. Elle a apprécié la convivialité et la modernité des habitants. Elle a trouvé trois correspondantes dans les Pays nordiques.
Songe nocturne composé par Mme Schmitt. Elle cite un proverbe : »songe nocturne entre jeudi et vendredi deviendra réalité ». Précisément dans son rêve, un facteur qui apportait de nombreux souhaits lui est apparu. Il se transformait en bohémienne avec une chevelure noire, qui lui proposait de lui dévoiler l’avenir. Elle l’a conduite dans une belle maison, dont les fenêtres donnaient sur un grand jardin avec de belles fleurs, des tables, des sièges, de nombreuses personnes qui avaient bu (elle n’a pas dit « en train de boire ») et riant ?
Et la bohémienne devenait le président français (à ce moment Vincent Auriol). Et tous parlaient en espéranto! Et ensemble ils constataient que les personnes dans le jardin sont tous des hommes d’état du monde. Grâce à un patient travail des espérantistes, tous étaient convaincus de l’utilité de l’espéranto et ils l’apprenaient, et maintenant, pendant des conférences, ils ne voulaient plus parler une autre langue que l’espéranto. Et des mots qu’il est possible d’entendre : fleurs, musique, éducation, bonté, générosité, liberté, fraternité, aider, guérir, nourrir, améliorer…(Maintenant plus de 10 ans ont passé, seule une phrase s’est réalisée : Le rideau de fer n’est plus). Mais nous ne cesserons pas de songer et de rêver.